« Signaux stratégiques : attention aux « pertes en ligne » »

Pleine montagne. Un hélicoptère du PGHM fend la nuit noire, toute brouillée de flocons. Pour éviter les parois abruptes et slalomer à l’aveugle entre les obstacles, les pilotes ont besoin de signaux – géolocalisation, radars ou radiofréquences, qu’ils contrôlent en permanence. De même, le leader – dirigeant d’entreprise, d’administration, ou responsable politique, doit disposer des bons signaux pour anticiper et piloter ses décisions stratégiques et se connecter à son audience – clients, citoyens ou patients.

Signaux : une mutation technologique, et surtout sociologique

En quelques brèves années, la nature des signaux à la main des dirigeants a radicalement changé. Hier encore, les études de marché et autres sondages ne donnaient qu’une image figée et parcellaire, souvent démentie par les faits, des attentes du consommateur ou des électeurs. Désormais les presque 80% de la population européenne qui utilisent les réseaux sociaux échangent chaque jour des milliards de données hautement signifiantes sur ce qui agite, anime ou inquiète la société. Le phénomène est puissant : outre leur profusion, les données sociales ont la caractéristique d’être à la fois spontanées, en flux, et de laisser des traces – de ce qui intéresse, passionne, intrigue ou révolte les internautes. Autre point capital : elles permettent – à condition de disposer des bons outils pour les décrypter, de capter la dynamique des communautés et des influences – leurs enjeux, leurs acteurs, entre autorités, influenceurs, activistes, consommateurs, militants, groupes d’intérêts… C’est une véritable révolution pour le dirigeant soucieux de décrypter des tendances de marchés ou des phénomènes sociaux.

 

Bruno Breton

Les algorithmes de Bloom remontent 10 à 100 fois plus de données que n’importe quelle autre plateforme

Une exigence extrême sur la qualité des signaux

C’est l’expertise de Bloom que d’explorer le social media avec une profondeur et une sélectivité inégalées, pour fournir aux leaders les insights qui feront toute la différence à l’heure de saisir des opportunités ou d’éviter des crises. La technologie SAT de Bloom (Strategic Anticipation Technology), fondée sur l’algorithmie d’inférence sociale, capte les signaux faibles de façon ultra-qualitative : libérés de la contrainte des mots-clés et aptes à analyser les commentaires des posts qui constituent 80% des contenus des réseaux sociaux, ses algorithmes remontent 10 à 100 fois plus de données que n’importe quelle autre plateforme. Ils ont aussi la singularité d’être propriétaires et souverains, ce qui permet de collecter et d’analyser la data de façon autonome et sécurisée – un atout clé notamment face à des enjeux de sécurité-défense.

L’enjeu : favoriser l’accès du top management aux signaux stratégiques

Les outils permettant aux dirigeants de disposer de signaux qualitatifs et pertinents existent donc. Seulement voilà : il ne suffit pas de capter les signaux, il faut aussi et surtout qu’ils puissent arriver « à destination », c’est-à-dire entre les mains des décideurs et du top management qui pourront en tirer les conséquences stratégiques.

En 4 ans de déploiement, Bloom a réalisé plus d’un millier d’études à travers les réseaux sociaux, analysant chaque année un milliard de données choisies pour de nombreuses organisations du secteur public et privé. Que ce soit sur les signes avant-coureurs de la crise des gilets jaunes, l’opinion des citoyens sur la vaccination contre la COVID ou des tendances de marché structurantes, force est de constater, bien souvent, une « perte en ligne » des insights tirés de ces études entre le middle management à qui ils sont restitués et le top management à qui ils sont destinés. Les signaux sont bien là, puissants, significatifs, mais « s’érodent » dans les méandres de l’organisation avant d’arriver au bon niveau décisionnel. Le malentendu souvent déploré entre la population et les élites pourrait ainsi s’expliquer, en partie, par le fait que ces dernières n’accèderaient pas aux signaux nécessaires pour rétablir le lien avec leur « base ».

Aussi capital que l’identification des signaux stratégiques est donc leur « voyage » dans l’organisation, pour éclairer et irriguer l’ensemble des décideurs qui pourront les activer. La sensibilisation à ces enjeux à tous les niveaux du management est déterminante – au middle management de remonter les données stratégiques, au top management de créer les conditions propices à une circulation sans tabous de l’information. Les signaux sont précieux, vitaux : traquons-les, préservons leur intégrité, partageons-les, dans l’intérêt de l’organisation, et dans l’intérêt général.

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