Deeptech : la technologie de Bloom entre dans les entreprises

Bloom a développé une plateforme technologique à haute valeur ajoutée permettant de récupérer des données social media et conversationnelles de façon extrêmement profonde. Bloom propose désormais à ses clients d’accéder à sa technologie de rupture directement via une offre SaaS. Entretien avec Jacques-Henri Valla, VP - Head of Business Development chez Bloom.

Bloom a lancé une offre SaaS (Software as a Service), qui permet à ses clients d’accéder eux-mêmes aux données récoltées sur les réseaux sociaux. A quels besoins cette offre répond-elle ?

Jacques-Henri Valla : Les technologies de rupture étaient auparavant réservées à des experts. Aujourd’hui, nos clients peuvent l’utiliser directement à travers un modèle SaaS.

A quels types d’entreprises ou de marques s’adresse ce produit ?

Nous nous adressons à l’ensemble des entreprises même si Bloom travaille essentiellement pour deux types de clients : les marques et le secteur Sécurité-Défense. Mais, toutes les marques et entreprises sont concernées car l’une des grandes forces de Bloom est sa capacité à identifier les signaux faibles et les tendances. Ces besoins, surtout depuis le Covid, sont devenus essentiels. Nous répondons à des cas d’usage spécifiques définis par nos clients (comprendre l’évolution d’un marché, suivre une tendance, anticiper les risques…).

« Bloom est aujourd’hui la seule plateforme européenne capable de capter en profondeur l’ensemble des réseaux sociaux »

 

Plus globalement, quelle valeur apporte Bloom à ses clients ?

Bloom est aujourd’hui la seule plateforme européenne capable de capter en profondeur l’ensemble des réseaux sociaux. Notre valeur réside dans notre capacité à récolter de la data sur ces réseaux sociaux et à l’analyser. Bloom récolte ces données indépendamment des mots-clés, ce qui est essentiel lorsqu’on veut explorer de nouveaux marchés. Cette première étape de collecte s’effectue donc de manière souveraine et différenciante grâce à nos propres technologies.

Il est essentiel de comprendre que les données en soi n’ont pas de valeur. Ce qui est important, c’est de relier ces données entre elles pour leur donner un sens. D’où l’importance des graphes que nous produisons et qui reposent à la fois sur la sémantique (quels sont les liens entre les différents mots-clés ?) et les acteurs (qui influence qui ? comment interagissent-ils ?).

Nous sommes donc en mesure de livrer des insights à très forte valeur ajoutée à nos clients. Ils sont nombreux à nous le dire : les analyses que nous leur fournissons sont sans commune mesure avec ce qu’ils avaient auparavant.

En quoi la technologie de Bloom marque-t-elle une rupture générationnelle avec les technologies d’analyse des données sociales ?

Tout d’abord, il faut savoir que la puissance de calcul de la technologie Bloom est 10 fois plus puissante qu’il y a cinq ans ! La clusterisation de toutes les communautés, sous-communautés et thématiques permettent à l’utilisateur d’obtenir un résultat immédiat et extrêmement précis sur les grandes tendances

Contrairement aux technologies qui photographient les réseaux sociaux à l’instant T en se basant sur les posts récupérés, Bloom a une vision en trois dimensions. Nous savons parfaitement analyser de la donnée conversationnelle : nous sommes capable de creuser dans les conversations et de tisser des liens entre les mots-clés. Cette profondeur d’analyse permet à nos clients de prendre des décisions stratégiques.

« Les marques veulent anticiper les événements et les risques »

 

Quelles sont les prochaines innovations prévues ?

La mise en place d’une API standardisée va permettre à nos clients de récupérer les insights générés par Bloom pour les injecter dans leur écosystème et les croiser avec leurs propres données. L’utilisateur pourra également réaliser le harvesting lui-même.

L’une des innovations majeures de Bloom va également consister à développer une analyse prédictive de très haut niveau. En effet, aujourd’hui, les marques veulent anticiper les événements et les risques. C’est donc un enjeu important pour nous et nous travaillons à améliorer très fortement nos capacités de prédiction, notamment via un partenariat avec l’institut de recherche suisse Idiap.