« Alexander POLONSKY  » La science du réel » »

Si Bloom est une entreprise innovante, c’est avant tout parce qu’elle se nourrit des compétences des individus qui la composent.

Parce que, sans eux, Bloom ne serait pas Bloom, nous avons décidé de vous les faire découvrir, dans leurs différences, leurs spécificités, leur qualités et leurs parcours.

Né à l’aube des années 70, Alexander POLONSKY grandit en Ukraine avec un père qui lui donne le goût des sciences. « J’ai toujours considéré les mathématiques comme un jeu ». En 1989, alors que le bloc soviétique se « libéralise », il émigre aux Etats Unis avec ses parents. Toujours féru de science, il s’ouvre à d’autre matières, et, notamment, celles qui ont attrait à la philosophie et la conscience. Cette conjonction l’amènera à intégrer le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), à Boston, pour y mener des études en Neurosciences. Cursus qu’il poursuivra par un doctorat à la non moins prestigieuse Université de Stanford, en Californie.

Au moment de choisir un post-doctorat, Alexander opte pour la côte Est des États-Unis. « Je souhaitais me rapprocher de mes parents, qui étaient à New-York ». Il trouve alors un poste de chercheur proposé par l’Université de Columbia (New-York). Le programme est en partenariat avec l’Institut Pasteur, à Paris. « Mon Directeur de projet, un américain, était basé à Paris. Cela avait plus de sens, pour le projet que nous développions, que je le rejoigne ». Le jeune homme s’installe donc en France.

portrait d'Alexander POlonsky VP research et developpment chez Bloom

L’un des principaux problèmes, pour moi, était que 80% de ce qui était produit à l’issue d’un programme de recherche était jeté à la poubelle, et les 20% restant étaient difficilement accessibles et utilisables ».

Très vite, Alexander réalise qu’il n’est pas un chercheur classique. « J’ai été vite déçu par le système académique. L’un des principaux problèmes, pour moi, était que 80% de ce qui était produit à l’issue d’un programme de recherche était jeté à la poubelle, et les 20% restant étaient difficilement accessibles et utilisables ».

Avant de produire, et d’ajouter des morceaux de connaissance au chaos général, il décide donc d’oeuvrer pour apprendre à bien gérer les connaissances déjà produites.

« J’ai convaincu mon directeur et nous avons monté une société de logiciel pour gérer l’information issue de la recherche académique ». C’est un succès. Les deux hommes créent d’abord un cahier électronique pour les chercheurs, puis ils s’orientent vers la création d’un réseau social, genre naissant, pour permettre aux chercheurs d’échanger sur leurs travaux. Mais le timing est mauvais. L’explosion de la bulle Internet empêche les deux hommes de faire financer leur développement

 

En quête d’une science “applicable“

Alexander rejoint alors une société de traitement d’informations de contenus non structurés. Puis, en 2014, il intègre l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne). « J’avais un post de chercheur mais rattaché au développement industriel. C’était passionnant parce que j’avais le temps de travailler sur les projets de recherche mais avec une vue très claire des besoins auxquels je pouvais répondre sur le marché ».

C’est cette appétence pour la recherche “applicable“ au monde réel mènera Alexander Polonsky à Bloom. Ça et une rencontre essentielle.

« C’est à l’EPFL que j’ai rencontré Bruno. Il dirigeait le Social Media Lab,un centre de transfert de technologie de l’EPFL vers l’industrie. Il avait l’expérience secteur, avec ses connaissances en communication et marketing, et la sensibilité technique de l’ingénieur. Quant à moi j’avais l’expérience technologique et scientifique. Nous étions complémentaires et partagions une vision ».

 

De cette complémentarité nait Bloom dont Alexander développera la vision technologique et les concepts analytiques. « J’étais intéressé par des problèmes que je jugeais fondamentaux. Des problématiques de gestion et d’analyse de l’information liées à la prise de décision. J’avais des idées assez précises sur l’amélioration de ces choses ».

Il se familiarise alors avec les réseaux sociaux qu’auparavant il jugeait “futiles“. « J’ai découvert l’impact des médias sociaux sur la société et l’intérêt de les analyser. Finalement, c’est une représentation virtuelle de la société. Quasiment tout ce que l’on analyse dans le monde réel peut être analysé sur les médias sociaux ».

Là où les plateformes existantes se focalisent sur un accès “en temps réel“ aux données, couvrant beaucoup de médias avec un outil accessible aux clients, mais sans aucune qualité d’analyse, Bloom choisit d’être un outil de qualité et de pertinence.

« Nous nous sommes positionnés comme “The Economist“ de l’écoute sociale, par rapport aux autres plateforme plus sur le modèle du “Daily News“. Le “Daily News“ c’est un peu de bruit, rapide, peu sourcés, pas d’analyse. “The Economist“ fait une analyse approfondie de ce qu’il se passe pour être capable de former un avis, ou prendre une décision informée ». 

Une volonté toujours présente qui motive encore les travaux de recherches et les applicatifs de Bloom aujourd’hui.

 

Jérémie Kopaniak